Le succès de la Distillerie Stadaconé est inspirant. 42 % des produits sont vendus dans la ville de Québec, là où le gin est distillé. Mais se contenter du marché local, c’est mal connaître son président Jean-Pierre Allard.
Monsieur Allard a toujours rêvé d’être entrepreneur et d’exporter un produit. L’univers des spiritueux est venu naturellement, car le gin est un alcool dégusté partout dans le monde avec des saveurs locales. Mais comment se faire connaître et partir fort localement? En créant un jeu d’évasion à même la distillerie pour créer une expérience autour du gin. L’objectif? Que le client devienne un ambassadeur naturel. Et ça fonctionne. En 2020, plus de 25 000 personnes ont participé au jeu d’évasion.
Le succès amène son lot de défis, mais c’est ce qui galvanise le fondateur. Selon lui, les entrepreneurs sont les explorateurs des temps modernes. N’empêche que le flux de trésorerie et la gestion des ressources humaines sont des enjeux complexes. Ça s’explique par la croissance rapide de l’entreprise qui est passée de 5 à 21 employés en un an.
Cette croissance passe aussi par l’exportation. Et c’est ici que l’expertise de Ressources Entreprises entre en jeu. Avant notre étude de marché, l’équipe était convaincue que le marché naturel pour ses gins était New York. Mais après avoir étudié les différentes données comme la démographie, le type de spiritueux consommé et la quantité, c’est la Floride qui a été choisie comme premier territoire d’exportation. Pourquoi? En plus du bassin d’ambassadeurs naturels que constituent les snowbirds, la météo chaude favorise les ventes de leur cocktail de plage, le Gingria. Les habitants de la Floride sont aussi de grands consommateurs de gin.
Lancer un programme d’exportation implique plusieurs incertitudes. Il faut se préparer avec un plan à tous les niveaux. La création de contacts demeurait un défi, car il n’y a pas de SAQ comme au Québec pour gérer toute la distribution. Nous avons donc fourni une liste de distributeurs à l’équipe, car les données étaient cruciales à leur succès.
« Se lancer dans l’exportation sans données, c’est comme entrer dans une pièce la lumière fermée. Avec les données de Ressources Entreprises, nous avons pu prendre des décisions éclairées et choisir le bon endroit aux États-Unis pour exporter notre gin. Nous avons aussi sauvé beaucoup de temps et d’argent » explique Jean-Pierre Allard, président de Distillerie Stadaconé.
Monsieur Allard conseille à tous les entrepreneurs de ne pas aller trop vite, d’avancer étape par étape. Et c’est ce qu’il compte faire avec son whisky qui vient d’être mis en baril. Il faudra attendre 3 ans avant de pouvoir y goûter. Gageons que les gins Stadaconé auront conquis d’autres marchés d’ici là.
Et si maintenant on propulsait votre projet?
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